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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Archiprêtre Nicolas Obolensky

L'archiprêtre Nicolas Obolensky

© famille Runge

Né en 1900 dans une famille princière, il était le filleul de l’impératrice Marie Fedorovna, épouse de l’empereur Alexandre III. Il fit ses études en Russie au Corps des Pages puis fut diplômé en économie de l’université de Genève. Après avoir émigré en France, il épousa à Paris Véra Makaroff (Vicky). Pendant la seconde guerre mondiale les Obolensky s’engagèrent dans un réseau de la résistance. Nicolas Obolensky fut déporté à Buchenwald en 1944, et libéré par les troupes américaines en 1945. Son épouse Vicky fut exécutée le 4 août 1944 dans le camp de Ploetzensee en Allemagne. Nicolas Obolensky n’apprit cette nouvelle qu’après son retour en France. En 1946 Vicky, princesse Obolensky, sous-lieutenant des FFI fut nommée à titre posthume au Grade de Chevalier de la Légion d’Honneur avec attribution de la Croix de guerre. Une plaque commémorative à sa mémoire se trouve au cimetière russe de Sainte- Geneviève-des-Bois. Nicolas Obolensky fut décoré en 1947 de l’ordre de la Légion d’Honneur et de la Médaille de la Résistance. Il travailla quelques temps comme archiviste- documentaliste à Paris Match et pris sa retraite.

Profondément croyant, il répondit à l’appel de Dieu et décida de devenir ecclésiastique. Consacré diacre par l’évêque Méthode (Kuhlman), il fut affecté à l’église de la Résurrection à Asnières, puis en 1963 il fut consacré prêtre par l’archevêque Georges (Tarassoff) et nommé second prêtre à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky à Paris. En parallèle, il assurait aussi les services dans les églises de Troyes et de Montargis. Il fut ensuite recteur des églises de Bordeaux et Biarritz.

À la cathédrale il assura la catéchèse à l’école paroissiale et participa aux fêtes de l’école. Il se rendit en pèlerinage à la Terre Sainte en 1953 avant sa prêtrise, puis à quatre reprises en tant que prêtre et fut élu Président de la Confrérie des Pèlerins en Terre Sainte. Dans le journal de la Confrérie il est écrit à l'occasion de son décès en 1979 : «avec son âme enflammée, il accordait son aide à tous ceux qui s’adressaient à lui avec son énergie innée et ses talents ».

Dans la vie courante, il ne refusait jamais d’aller à des réceptions de mariage, de baptême ou de deuil : « Un prêtre doit toujours être présent dans les moments de joie familiale ou de consolation ». Dans la cour de l’église de la rue Daru, habillé de sa soutane noire il accueillait ses amis avec un grand sourire les bras largement ouverts en criant de loin de sa voix grasseyante : « je suis très heureux de te voir» et il vous prenait dans ses bras.

Dans le quartier, en allant faire ses courses avec sa démarche boitillante, il saluait toutes ses connaissances et était très populaire. Il participait bien sûr aux rencontres interconfessionnelles et œcuméniques. Il écrivit des témoignages dans la presse, comme celui à la mémoire de Pierre Spassky (Pensée Russe, 1968) avec qui il avait collaboré de longues années à la cathédrale.

L’archiprêtre Nicolas Obolensky est décédé le 5 juin 1979 et est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois