Évêque Méthode (Kuhlman)

Vladimir Nicolaevitch Kuhlman, né à Saint-Pétersbourg le 12 juin 1902,dans une famille d'universitaire, son père ayant été un professeur renomé de slavistique. Il quitte la Russie avec ses parents pour la Bulgarie puis la Tchécoslovaquie où il achève ses études à la Faculté d'Histoire et de Philologie. Le 14 décembre 1930 il est tonsuré moine par le Métropolite Euloge, qui lui donna le nom de saint Méthode Pechnochsky, disciple de Saint Serge de Radonège.

En 1931, à l’issue de ses études à l’Institut Saint-Serge, il est ordonné hiéromoine et nommé recteur de la paroisse du Christ Sauveur à Asnières-sur-Seine, paroisse où il restera 42 ans et ne quittera pas, même après son ordination épiscopale.

Monseigneur Méthode a mis ses talents et charismes multiples au service de cette paroisse dont il a fait un lieu de prière, de réflexion, d’instruction, de réunion, d’entraide et de joie exceptionnel.

Le nombre de ses paroissiens, son rayonnement et la gratitude de tous ceux qui ont été formés en témoignent.

Les qualités d’organisateur, de pédagogue, de rédacteur et de pasteur de Monseigneur Méthode s’y sont épanouies : qu’il s’agisse de l’achat du bâtiment actuel de la paroisse, de l’organisation de l’école russe, de la bibliothèque, d’une soupe populaire ou de la distribution des vêtements pour les indigents, Monseigneur Méthode trouvait le temps, les collaborateurs fidèles et les moyens nécessaires.

Qu’il ouvre des paroisses sœurs (Rueil-Malmaison par exemple), une maison de retraite (Rosay-en-Brie) ou qu’il édite la revue mensuelle « Вечное» - « l'éternel » (316 numéros de son vivant), son énergie, sa force de conviction et son travail faisaient merveille ! Ses nombreux enfants spirituels (dont Mère Olga (Slezkine)) ont été de dignes continuateurs de son oeuvre et de son esprit.

Les pèlerinages en Terre Sainte méritent, dans la vie de Monseigneur Méthode, une mention particulière : au-delà de ses talents d'organisateur, de prédicateur ou de «communicateur» , ce volet de son oeuvre révélait avant tout , sa joie profonde en Christ.

Aucun des pèlerins qui l'a accompagné (entre 1952 et 1974) en Palestine n'a pu oublier son sourire inimitable et la légèreté de son pas , sous la chaleur accablante de l'été, lorsqu'il arpentait cette Terre Sainte qu'avait foulée notre Sauveur.

C'est cette même joie pascale qui présidera à son décès le Grand et Saint Samedi, 13 avril 1974, à quelques heures de la fête de la résurrection du Christ.

« Le Christ est ressuscité» allait lui clamer le diacre Igor dans sa cellule au-dessus de l'église. « En vérité Il est ressuscité » lui répondait Monseigneur par toute sa vie et son oeuvre !

Ses obsèques pascales, au cours de la Semaine Lumineuse, l'ont mené à sa dernière demeure terrestre dans la crypte de l'église de la Dormition à Sainte-Geneviève-des-Bois , au son du tropaire de Pâques:

« Le Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort.

À ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la vie »