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Centenaire de l'archevêché des églises Orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

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Nicolas Iszelenoff

Nicolas Izselenoff

Auteur inconnu, http://irkipedia.ru/content/iscelennov_nikolay_ivanovich

Nicolas Ivanovitch Iszelenoff nait le 31 mai 1891 à Irkoutsk. Après avoir terminé le lycée en 1909, il déménage à Saint-Pétersbourg et s’inscrit à la faculté d’architecture de l’Académie Impériale des Beaux-Arts. Pendant ses études, il participe à la restauration du monastère Ipatiev à Kostroma. Il travaille avec les architectes Vladimir Pokrovsky et Alexeï Chtchoussev et les assiste à la construction de plusieurs églises dans le style néo-russe. Nicolas Ivanovitch joue un rôle important à côté de l’architecte Stéphane Kritchinsky dans l’édification de l’église Saint-Nicolas auprès du métochion de la Société impériale orthodoxe de Palestine à Saint-Pétersbourg.

En février 1920 après la révolution, il fuit la Russie avec sa mère, et s’installe d’abord en Finlande, où il se marie avec le peintre Maria Lagrio. De 1921 à 1924 le couple vit à Berlin. Nicolas Ivanovitch se consacre au travail d’artiste illustrateur et lithographe. Parmi les livres les plus importants de cette période il convient de mentionner « La danse d’Hérodiade » d’Alexeï Remizov, les albums de lithographies intitulés « Moskauer Typen », « Berliner Strassentypen » et «Ecclésiaste». Il réalise des illustrations pour « La Dame de pique » d'Alexandre Pouchkine.

En 1924, Nicolas I. Iszelenoff déménage à Prague où il travaille avec sa femme pour le Théâtre Allemand. Le couple souhaite ouvrir son propre théâtre pour y présenter des œuvres de Marina Tsvetaieva et Alexeï Remizov, mais cela ne marche pas. En 1925, ils partent en France et s’installent à Paris. Nicolas Ivanovitch travaille comme ingénieur-architecte pour diverses entreprises. Pendant un certain temps, il est employé par le prince Félix Ioussoupov, et il travaille pour l’usine « Folia » en décorant des objets de porcelaine en peinture dans le style néo-russe.

Il devient membre de l’Association « Icône » avec laquelle il restera très lié jusqu’à la fin de sa vie. Étant chef de l’atelier de l’Association, il donne régulièrement des conférences sur l’architecture et la peinture orthodoxe russe et publie des articles consacrés à ce sujet. En 1951 il est élu président de l’Association.

Bien qu’il peignît des icônes, Nicolas Iszelenoff est avant tout connu dans l’histoire de l’Église orthodoxe russe de l’émigration en tant qu’architecte.

Nous lui devons le projet d’architecture et la construction de l’église Saint-Job-le-Miséricordieux à Bruxelles ainsi que la fresque de la Mère de Dieu dans son abside (1934), l’église Saint-Alexandre-Nevsky à Liège (1950), le clocher de l’église Saint-Serge-de-Radonège (1950). Iszelenoff est également l’auteur de la conception architecturale des iconostases, dont les plus importants sont l’iconostase de l’église Notre-Dame-du-Signe à Paris (1927), l’iconostase de l’église Saint-Séraphin-de-Sarov (1932), l’iconostase de l’église Saint-Georges au Centre d’études russes à Meudon (vers 1950-1960), et l’iconostase de l’église de La-Sainte-Trinité à Montbéliard (1955-1957). Il s’est occupé également de la fonte de cloches pour plusieurs églises.

Il meurt en 1981 à Sainte-Geneviève-des-Bois où il est enterré.