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Boris Vycheslavtsev
Boris Petrovitch Vycheslavtsev est né le 3 octobre 1877 à Moscou. Il fait des études de droit à l’université de Moscou, mais il est plus attiré par la philosophie. Il poursuit ses études universitaires en Allemagne, à Paris et à Rome. En 1914 il soutient sa thèse sur La morale de Fichte à l’université de Moscou et occupe une chaire à la faculté de droit. En 1921 il est forcé par les autorités soviétiques de quitter son pays et s’installe à Berlin, où il enseigne à l’Académie de Philosophie et de Religion, fondée par Nicolas Berdiaev. En 1925 il est nommé professeur à l’Institut Saint-Serge et y occupe la chaire de théologie morale. Après la Deuxième Guerre Mondiale, en 1945, il part s’installer à Genève où il meurt en 1954 après une longue maladie.
La pensée religieuse et philosophique de Boris Vycheslavtsev est centrée sur le problème de la relation entre l’intuition et la pensée rationnelle. « C’est toute une infinité mystérieuse qui se découvre dans l’intuition… Nous sommes entourés d’inconnaissable et d’indémontrable… La raison même nous y conduit. »
L’un de ses livres les plus connus est L’éthique de l’éros sublimé dans lequel il formula les grands principes de l’enseignement de la théologie morale qu’il donna à l’Institut Saint-Serge. Il souligne que l’éthique chrétienne consiste en un dépassement constant du légalisme. Le but de la vie chrétienne est la sublimation de l’eros, c’est-à-dire le principe du désir, d’amour et de toute activité créatrice. Grâce à l’attrait qu’exercice le Christ sur le cœur humain, l’homme est capable de vaincre la loi du péché dont il est l’esclave (Rom. 7 : 14-25). La morale chrétienne n’est pas basée sur la norme impérative (comme chez Kant), mais sur le désir inné dans les profondeurs du subconscient. Dans ses réflexions Vycheslavtsev a profité aussi des découvertes de la nouvelle psychologie (Freud et Jung parmi d’autres).