Théodose Spassky

Théodose Guéorguievitch Spassky est né le 23 mai 1897 à Néjine, dans la province de Tchernigov ; son père était prêtre de la cathédrale Saint Nicolas et professeur au lycée de jeunes filles de 1887 jusqu’à sa mort en 1921.

Théodose Spassky a terminé le lycée classique en 1915, où il était boursier grâce à ses bons résultats. Après le lycée, T. Spassky reçut une bourse pour étudier à l’Institut d’Histoire et de Philologie de Néjine. La troisième année, il se spécialisa dans les langues anciennes et la littérature. Mobilisé en 1916, il a néanmoins passé tous ses examens en 1918/19.

Après son service dans l’Armée Blanche, Théodose Spassky a travaillé 5 ans en Yougoslavie, où il fonda un chœur religieux qui chantait à l’église d’Oséka .

Il déménagea à Paris en 1925 et s'inscrivit en 1ère année à l’Institut St-Serge, dont il acheva le cycle complet avec un diplôme de 1ère catégorie en 1928, travaillant parallèlement en tant que comptable de l’Institut. En 1928, il fut nommé bibliothécaire de l’Institut et le resta jusqu’en 1944, organisant et développant la bibliothèque de l’Institut.

Théodose Spassky épousa en 1928 Maria Yakovlevna Sokoloff. Ils eurent deux fils, Serge et Nicolas, qui furent comme leur père chefs de chœur d’église.

A partir de 1932,Théodose Spassky étudia auprès du département de l’Histoire de l’Eglise, l’histoire des sectes en Russie et fut nommé enseignant de cette matière à l’Institut. Il faut signaler que l’enseignement de l'étude des sectes ne se résumait pas à l’histoire des sectes en Russie, mais s’accompagnait d’une introduction aux travaux pratiques dans des séminaires pour dénoncer les sectes.

Pendant les années de guerre, il fut chargé de 1939 à 1946 d’enseigner le Nouveau Testament ainsi que la langue grecque suite à l’absence de Monseigneur Cassien (Bezobrazoff).

A partir de 1943, Théodose Spassky enseigna le latin et fut de 1944 à 1969 secrétaire et trésorier de l’Institut St-Serge.

En 1946 il fut nommé professeur de Théologie liturgique qu'il enseigna dès 1947, après l’Archimandrite Cyprien (Kern), ainsi que les Rubriques (ordo liturgique).

Il a aussi rédigé un cours sur le chant liturgique russe et participa à l’édition du recueil de chants liturgiques édité à Londres.

Il fut chantre et chef de chœur de 1930 à 1960 de l’église de la Présentation de la Mère de Dieu à Paris, a été élu en 1949 pour représenter la paroisse lors des Assemblées Générales. Il a dirigé le chœur de garçons des jeunes de l’ACER. Il fit également partie du comité organisateur de la Journée de la Culture Russe en 1952.

Il fut membre du conseil de l’archevêché à partir de 1952.

Il fut rappelé à Dieu le 6 avril 1979.