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Paroisse Saints-Pierre-et-Paul, Deventer (Pays-Bas)
Historique
« Les voies de Dieu sont impénétrables», cette expression peut aussi s'appliquer à notre paroisse. Pendant l'occupation allemande du Caucase, des officiers allemands ont été logés dans la demeure de la famille russe Lagodin à Naltchik. A cette époque, le fils de cette famille, Alexey, a été interné dans une prison allemande. Lorsque les Allemands durent quitter Naltchik, à l'approche de l'Armée rouge, les parents, les larmes aux yeux, supplièrent les officiers allemands de ne pas fusiller leur fils, comme le faisaient les Allemands avant de battre en retraite, mais de le relâcher. Ces officiers ont écouté la demande de ses parents et ont libéré le jeune homme. Les autres détenus, cependant, ont tous été abattus. Le jeune homme a très bien compris que ce miracle ne marquait pas la fin du danger. Que lui arriverait-il, lorsque les soldats de l'Armée rouge découvriraient qu'il était le seul prisonnier qui n'avait pas été fusillé par les Allemands ? Ce serait très suspect, et pourrait créer d'autres problèmes voire une mort douloureuse… Il a décidé de fuir, avec sa femme Valentina, en direction de l'ouest, restant entre les lignes de front. A la fin de la guerre, ils étaient en Autriche, non loin de Klagenfurt, et ont fini dans un camp de réfugiés. Ils ont assuré aux autorités qu'ils étaient polonais, car ils savaient que les Russes étaient renvoyés à « Staline », ce qui signifiait une mort certaine, soit par un tribunal, soit dans un camp. L'Autriche comptait de nombreux réfugiés et le gouvernement autrichien a demandé de l'aide à d'autres gouvernements européens, dont le gouvernement néerlandais. Mais ils ont reçu la réponse : « Nous ne pouvons pas vous aider. Presque tout ici est en ruine. S'il vous plaît, attendez quelques années et nous pourrons vous venir en aide. Et en effet, vers 1950, Alexey et Valentina ont reçu une invitation à venir avec leur jeune fils Victor aux Pays-Bas. Comme ils ont exprimé une préférence pour vivre dans une ville pas trop grande, ils ont obtenu un logement et un travail à Deventer. Une fois installés, ils se sont mis à chercher une paroisse orthodoxe russe et ont découvert la paroisse de la Protection de la Mère de Dieu à Arnhem, à une trentaine de kilomètres de Deventer, qui appartenait à l'Église orthodoxe russe hors-frontières Ils ont commencé à assister aux offices là-bas. Il va sans dire que ces offices à Arnhem étaient célébrés en slavon. Après un certain temps, Alexey et Valentina ont demandé au prêtre : « L'église slave est bien pour nous, et peut-être pour nos enfants, mais sûrement pas pour nos petits-enfants. Ne pourriez-vous pas introduire un peu de néerlandais dans les services ? » Sur cette demande, ils ont obtenu un refus catégorique. Plus tard, ils ont essayé à plusieurs reprises de trouver un soutien pour cette idée, mais en vain. Finalement, ils décidèrent d'organiser une chapelle orthodoxe à Deventer, où occasionnellement, généralement le samedi, l'un des prêtres orthodoxes célébrait la liturgie en néerlandais. Ce fut le début de notre paroisse. Ils ont continué à assister aux services à Arnhem, mais à Deventer de plus en plus de gens se sont présentés à la liturgie qui a été progressivement célébrée plus souvent. Leurs visites à la paroisse d'Arnhem se sont espacées. Au cours des années suivantes, le groupe orthodoxe de Deventer n'a pas diminué, mais est resté stable. Certains Grecs ont également rejoint le groupe.
Lorsqu'au début des années 70, l'évêque orthodoxe des Pays-Bas Jacques (Akkersdijk) décida de quitter l'Église orthodoxe russe hors-frontières et de rejoindre le Patriarcat de Moscou, la congrégation de Deventer exprima le souhait de s'unir à l'Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale. À cette époque, l'archiprêtre Guido de Vylder – qui deviendra plus tard l'archevêque Gabriel – célébrait plus souvent que les autres prêtres de Deventer. À la fin de 1984, le prêtre Theodore van der Voort, qui avait étudié au milieu des années 1970 à l'Académie de théologie de Leningrad, mais qui, après un conflit avec le KGB avait dû retourner aux Pays-Bas, a rejoint la juridiction de l'Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale. Il a été ordonné en 1982 par l'archevêque Jacques, malgré le fait que « Moscou » a interdit son ordination. Il a commencé à célébrer à La Haye, dans la paroisse Sainte-Marie-Madeleine, mais il s'est vite avéré que « Moscou » ne pouvait pas le supporter et qu'un changement de juridiction était tout simplement inévitable pour lui. Lorsqu'il a rejoint l'archevêché, l'archevêque Georges (Wagner) l'a chargé de célébrer les services dans la paroisse de Deventer. La paroisse de Deventer a donc eu pour la première fois son propre recteur. Bientôt la liturgie fut célébrée chaque semaine et quand le P. Théodore a déménagé à Deventer avec sa famille, on a également commencé à célébrer les vigiles.
Situation actuelle
Les paroisses adjacentes, où la liturgie est également célébrée chaque semaine, sont situées à une assez grande distance selon les normes hollandaises (jusqu'à une centaine de kilomètres). Quand la nouvelle qu'il y avait des liturgies hebdomadaires à Deventer s'est répandue, la fréquentation de l'église a fortement augmenté. Quand le rideau de fer est tombé, non seulement les Russes, mais aussi les Géorgiens, les Ukrainiens, les Roumains et les Grecs se sont installés aux Pays-Bas, et certains d'entre eux ont commencé à assister aux offices dans la paroisse. Le nombre de Hollandais orthodoxes a augmenté significativement, à la fois par voie naturelle – les naissances – et par voie de conversions notamment à partir d'autres confessions chrétiennes. Au début des années Quatre-vingt, une vingtaine de personnes assistaient régulièrement aux offices. Maintenant il y en a environ deux cents. Il est devenu nécessaire de trouver un bâtiment plus grand. En 1999, la paroisse a acheté la majeure partie d'un immeuble du centre-ville. A cette époque, un jeune peintre d'icônes de Kostroma, Yevgeny Tisov, venait régulièrement à la paroisse. Il a donné plusieurs fois un petit cours de peinture d'icônes pour les paroissiens. L'assemblée paroissiale a décidé de l'inviter à peindre les icônes de la nouvelle iconostase et a été très heureuse lorsqu'il a accepté de le faire. En 2000, le Père Théodore est allé à Kostroma et, avec l'aide de plusieurs amis russes, il a transporté les vingt-trois icônes à travers la Finlande, la Suède et l'Allemagne jusqu'à Deventer. En 2006, la paroisse a réussi à acheter la partie restante du bâtiment. Désormais, il est devenu possible d'agrandir l'église et d'aménager une salle paroissiale dans la cave, où le café et le thé sont offerts après la liturgie, une bibliothèque paroissiale et une classe pour la catéchèse dans le grenier. Dans la paroisse, les offices sont célébrés en néerlandais, comme le souhaitaient les fondateurs de la paroisse, Alexey et Valentina Lagodin, mais certaines parties sont en slavon. Chaque année, un pèlerinage d'une journée est organisé pour visiter une église de la province, qui a joué un rôle important dans l'histoire du christianisme de notre pays. Lorsque la Fête de la Théophanie est un samedi ou un dimanche, la Grande Bénédiction des eaux est célébrée au bord de la rivière IJssel, où se trouve Deventer.